La nouvelle autorité sans punition ni fessée passe par…l’humiliation en ligne
Aux USA, ce sont des pratiques éducatives montantes. De plus en plus de parents humilient ouvertement leurs enfants sur les réseaux sociaux en guise de punition après qu’ils aient fait une bêtise. Ils les filment ou prennent des photos dans des positions gênantes, des situations inconfortables dans l’objectif de les dissuader clairement de réitérer. Ces pratiques sont extrêmement controversées, pour la bonne raison qu’elles sont loin d’être sans conséquences pour les enfants qui les subissent ! Le temps du coin, de la privation de sortie ou d’écrans, des lignes à copier est révolu, mais à quel prix pour les enfants ?
L’une des humiliations préférées d’aujourd’hui consiste à raser ou couper n’importe comment les cheveux de sa progéniture et de mettre le résultat (ou même l’action !) sur internet…en plus de ça, évidemment les remarques désobligeantes fusent et on ne retrouve aucune bienveillance. Il est arrivé en 2015 qu’une jeune fille de 13 ans, américaine, se suicide à cause de l’humiliation infligée par son père qui s’est occupé de sa coiffure avant de poster le tout sur YouTube. C’est la preuve simple et nette que de tels agissements ne devraient pas être dirigés contre les enfants…ce n’est pas sans impact, or celui-ci est extrêmement négatif et destructeur.
En France on n’assiste pas encore à de telles extrémités, mais les tendances qui naissent aux USA finissent très souvent par être reprises en Europe et celle-ci pourrait bien tenter certains parents. Pourtant ces punitions 2.0 sont l’exemple même de l’extrême, c’est aller trop loin dans la blessure punitive et cela entraine beaucoup de conséquences à l’adolescence. En effet un enfant est en pleine construction de son image de lui-même, de sa personnalité, de sa dignité, de ses valeurs, de sa vie sociale et mentale…ces punitions constituent une terrible atteinte à la dignité, elles sont toxiques notamment du fait qu’elles soient en plus diffusées sur le web.
Les images qu’on poste sont souvent très difficiles, voire impossible à faire disparaître réellement de la toile sans qu’il en reste de trace et il est évident qu’il s’agit d’infos tout à fait privées, intimes, qui n’ont pas à être exposées au grand public et encore moins au monde entier.
Inutile de dire que les parents ayant recours à ces méthodes d’éducation ne représentent pas exactement le bon exemple pour leurs enfants, ce qui devrait rester la règle d’or. On ne peut pas blâmer ces enfants de filmer leurs parents dans des situations délicates et privées avant de les poster sur internet !
D’après certains spécialistes de l’éducation, ces parents adeptes de la punition 2.0 agissent ainsi car ils se sentent démunis et impuissants. C’est une manière d’avouer une faiblesse, alors que selon les spécialistes il suffirait de poser les limites et communiquer avec son enfant pour éviter les débordements (dans la limite du raisonnable, les enfants ont aussi besoin de faire des bêtises pour leur bon développement). Ces vidéos sont plutôt contre-productives et n’aident ni les parents, ni les enfants. Elles amenuisent le lien de confiance entre l’enfant et le parent et empêchent l’enfant de se développer dans de bonnes conditions, il risque alors de ne pas intégrer les bons comportements. En se développant dans de telles conditions, il se focalisera uniquement sur l’évitement au lieu d’assimiler le pourquoi, parfois jusqu’à l’obsession.
Ce n’est pas parce qu’on ne donne pas de punitions qu’on ne pose pas de limites, et le besoin de valorisation et d’attention des enfants n’est pas à prendre à la légère. La vie dans nos sociétés est stressante et souvent le rythme des plus jeune est pressé, non respecté…ce qui peut provoquer chez eux un besoin d’attirer l’attention en faisant une bêtise.
En clair, ce sont des pratiques à bannir pour différentes raisons et qui n’ont pas lieu d’être : la communication, de l’attention, de l’écoute, des limites sont de bien meilleurs outils pour élever son enfant.
Source: http://www.infobebes.com
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