De plus en plus de gens se refusent aujourd’hui à avoir des enfants, et cette réflexion est souvent bien plus mûrie que celle d’en avoir…c’est loin d’être une décision purement égoïste ou prise à la légère.
Depuis des années les enfants (particulièrement les petites filles, mais pas uniquement) sont éduqués de telle manière qu’avoir des enfants leur apparait inéluctable et finira par arriver un jour à tous. Ce n’est pas un choix mais un standard, la société nous forme afin que nous soyons poussés en ce sens et ceux qui ont le malheur d’aller à contre-courant en affirmant une décision toute personnelle, réfléchie et mesurée s’exposent à des pressions parfois étouffantes. Certains parlent même d’égoïsme.
1- Ne pas avoir d’enfants n’est pas un choix sur un coup de tête.
Les témoignages sont de plus en plus réalistes et personnels, lorsqu’on demande aux femmes, par exemple, pourquoi elles ont arrêté leur choix sur une vie sans enfants à elles. C’est tout simplement que non, faire un enfant n’est pas la seule suite logique dans la vie d’une femme ou d’un homme et certaines affirment « je me pose régulièrement la question, et je choisis de ne pas en avoir » ou « je crois que je n’ai jamais vraiment voulu d’enfants ». Les couples également témoignent, « L’un de nous disait: ‘Tu aimerais en avoir?’ et l’autre répondait: ‘Non, pas vraiment.’ ‘Est-ce que quelque chose pourrait nous faire changer d’avis?’ ‘Non.’ »
2- Voir les familles avec enfants autour d’eux a largement contribué à leur décision…
Le voile du caractère relativement « sacré » accordé à la famille (« de toutes façons c’est beau quoiqu’il se passe et ce ne peut être que source de bonheur parce que c’est avant tout une famille…») est en train de glisser peu à peu, beaucoup de ceux qui n’ont pas envie d’avoir des enfants aujourd’hui ont été influencés simplement en regardant les familles autour d’eux. Ils témoignent que, de ce qu’ils voient, les parents ne sont pas heureux, les enfants ont un impact qui s’avère souvent négatif sur la vie des parents fatigués qui se retrouvent à devoir leur consacrer leur vie, corps et âme. Par exemple, et c’est bien connu, avoir un enfant sans l’avoir désiré peut être
Ils remarquent que le « bonheur de la famille » représente un idéal presque utopique dans nos sociétés, qui demande énormément de concessions et de sacrifices que tout le monde n’est simplement pas prêt à faire à moins d’y avoir longuement réfléchi et réellement envie de tenter l’expérience.
Une personne témoigne même de l’absurdité de la situation lorsqu’un de ses proches et sa femme décident d’avoir un enfant pour « ressouder leur couple »…évidemment cela n’a pas marché, la famille a explosé dans un divorce quelques temps après et l’enfant affirme s’amuser plus à la crèche que chez elle.
3- Les femmes ont souvent des motifs environnementaux et sociaux
Avoir des enfants représente une énorme responsabilité, aujourd’hui, demain, pour l’enfant pour vous et pour les autres également.
Aujourd’hui ne pas faire d’enfant, lorsque l’on reste le plus objectif possible (en laissant donc de côté la « famille sacrée but de l’existence »), c’est ça être réellement responsable. C’est ne pas se laisser embrigader par ce que la société attend de nous, et considérer tous les facteurs des divers domaines à envisager lorsqu’on procrée. La planète est arrivée à saturation, pour des raisons environnementales connues de tous, nous n’avons jamais été plus nombreux qu’aujourd’hui et pourtant un pourcentage effrayant de la population mondiale n’a pas de quoi vivre correctement. Même pour l’enfant, le climat mondial et les conditions actuelles ne sont pas bonnes.
4- Les hommes déclarent plutôt des motifs personnels
Eh oui, on a beau dire, pour beaucoup la vie s’arrête lorsqu’arrive le bébé. La fatigue, le manque d’argent, de temps, d’envie de s’investir, la lassitude et la routine prennent le dessus et les vacances en famille à Bali finissent par être repoussées de plus en plus loin…après tout, les enfants passeront aussi d’excellentes vacances chez leurs grands parents à la campagne et vous pourrez vous y reposer comme vous en rêviez.
Les personnes qui ne souhaitent pas avoir d’enfants ont un style de vie qu’ils ne veulent pas abandonner, surtout si l’envie (la vraie, celle qui ne concerne que vous et pas la société ou les « qu’en dira-t-on ») de procréer est absente ou faible.
5- Chacun a bien réfléchi à ce que ça voulait dire d’être parent, ce que ça impliquait, les efforts et les concessions qu’il allait falloir faire avec soi-même, sa liberté et son développement personnel.
Beaucoup demandent à ce que les gens, y compris ceux qui sont persuadés de vouloir des enfants, y réfléchissent plus en profondeur. Que le pour et le contre laissent la place au doute et que le doute mette fin aux pressions sociales subies lorsqu’on ne veut pas être parent.
Cette étude, menée sur un panel trop restreint pour être représentatif des personnes en Amérique ou en Europe ne souhaitant pas avoir d’enfants, doit être menée sur la durée afin de discerner une évolution mais également pouvoir interroger un panel plus important et donc plus global.
Source: http://www.huffingtonpost.fr
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