Les bienfaits de la méditation chez les enfants

Et si nous remplacions les heures de retenue par un temps de méditation? Déjà grandement adoptée par certaines écoles anglo-saxonne, cette pédagogie alternative présente une solution bien plus efficace pour les enfants hyperactifs, turbulents ou anxieux qui au lieu d’être soumis à une punition auront la possibilité d’effectuer des exercices de relaxation.

Cette pédagogie positive se développe de plus en plus en France.

En effet, en 2013, l’agrément accordé à la pratique du yoga en classe offre la possibilité aux professeurs ayant été formés à cet enseignement de dispenser une initiation aux pratiques méditatives à leurs élèves.

Le philosophe Jacques Coulon qui a écrit « Le Manuel du yoga à l’école » nous met cependant en garde sur un élément important: «Attention, prévient-il, cela doit rester du plaisir. Si on force l’enfant à se tenir immobile ou à regarder un grain de riz pendant de longues séances, on court le risque d’ajouter une activité “de contrainte” à son agenda déjà très chargé!»

Effectivement, cette pratique ne doit pas être perçue comme un fléau mais comme la réelle opportunité de se faire du bien, de s’apaiser.

La pratique de la méditation connait un regain de popularité. Longtemps considérée avec beaucoup de méfiance, les parents ou mouvements spirituels qui la transmettaient aux enfants pouvaient être associés à des sectes.

Aujourd’hui, les opinions ont évolué et petit à petit elle est rentrée dans nos mœurs et ce, à juste titre.

En effet, il est prouvé scientifiquement que sa pratique régulière permet notamment de renforcer significativement les traitements anxiolytiques chez les ados, de diminuer les sentiments dépressifs, de réduire l’isolement…
De façon plus générale, elle permet de se reconnecter à son corps pour apaiser son esprit. Malgré ses vertus, la méditation ne doit pas être présentée comme un remède miracle aux enfants qui ont besoin d’allier à la méditation une activité sportive, de jouer et de se sentir accompagné.

Pour les plus petits, il est préconisé de rendre cet exercice le plus ludique possible, en imitant par exemple, des postures d’animaux amusantes.

De plus en plus d’écoles alternatives intègrent cette méthode à leur fonctionnement.

Mais cette pédagogie active n’est pas innée ; il est donc indispensable d’être formé aux pratiques inhérentes à la méditation.

Pour se faire, il existe des fondations ou organismes qui forment les enseignants afin qu’ils puissent être opérationnels.

C’est le cas de la fondation SEVE: « Savoir, être et vivre ensemble ».

Placée sous l’égide de la Fondation de France, elle a pour objectif de favoriser le développement d’aptitudes au savoir être et au vivre ensemble et forme notamment à des ateliers de philosophie et de méditation.

C’est soucieux du mal être de beaucoup de jeunes et ayant la volonté d’apprendre aux enfants, dès le plus jeune âge, à raisonner par eux-mêmes, à gérer leurs émotions, à développer leur créativité et à se responsabiliser, que la collaboration entre Martine Rousseil-Adam, experte dans l’entrepreunariat social et le philosophe Frédéric Lenoir a donné naissance à cette fondation. Ainsi, de nombreux enseignants d’écoles alternatives ou même d’établissements sous contrat avec l’Education Nationale suivent cette formation.

Tous ces acteurs souhaitent permettre un « renouvellement de l’Education ».

Source: http://sante.lefigaro.fr/

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