Grâce à la belle initiative d’un moine Bouddhiste, les enfants déscolarisés de la banlieue ultra pauvre de Rangoun vont pouvoir retourner ou aller pour la première fois à l’école. Situé en Birmanie, à Hlaing Tha Yar, ce quartier défavorisé ne permet pas aux enfants qui y vivent d’avoir les mêmes chances d’intégration que les autres.
En effet, les familles qui se trouvent dans une extrême pauvreté sociale et financière ne peuvent se permettre de payer une école.
Ce moine a voulu leur offrir une porte de sortie afin qu’eux aussi, ils aient leur chance.
Cette école est gratuite et accueille tous les enfants du quartier abolissant toutes formes de discrimination (ethniques, religieuses, culturelles, sociales…). Elle fait partie d’un réseau appelé “le réseau des écoles monastiques socialement engagées” composé d’une soixantaine d’écoles. Partenaire du CCFD-Terre solidaire, ce réseau met en place depuis maintenant plusieurs années une pédagogie alternative ayant pour ultime objectif de redonner le goût de l’école à des enfants bien trop souvent en marge de l’Éducation.
Aujourd’hui les établissement publics (qui sont payants en Birmanie) constituent l’Éducation Nationale du pays. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Pendant des siècles, les écoles monastiques avaient l’entière responsabilité d’instruire les élèves Birmans. Ce sont encore plus de 1600 écoles monastiques qui perdurent à travers la Birmanie. Majoritairement situées dans des villages ruraux pauvres ou dans les bidonvilles des grandes villes, elles sont tenues par des moines Bouddhistes qui souhaitent donner accès à l’Éducation à des jeunes défavorisés.
Au sein de l’école de Hlaing Tha Yar, la pédagogie alternative mise en place s’adresse à la tête mais également au cœur et aux mains. Comme les méthodes alternatives les plus connues (Montessori, Steiner, Freinet…) on ne se contente pas de transmettre le socle commun mais on va plus loin.
Les élèves étudient le birman, l’anglais, l’histoire-géographie, les sciences, les mathématiques (…) mais ont également de nombreuses activités en parallèle: sports, cours d’informatique, de théâtre, musique.
Tout est fait pour que l’enfant soit heureux: “Surtout, nous mettons l’accent sur le “bonheur” de nos élèves. C’est un élément essentiel. Si l’enfant est heureux, il sera plus attentif. Et s’il est plus attentif, il apprendra d’autant plus vite” explique le moine-directeur.
De plus, il favorise les interactions entre les enseignants et les élèves par le biais d’activités de recherche qui servent à illustrer les apprentissages.
Les inscriptions dans ces écoles alternatives ne cessent d’augmenter.
Source:http://ccfd-terresolidaire.org/
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