Les temps ont changés et l’éducation avec. Alors que les anciennes générations étaient heureuses avec trois fois rien, nos enfants subissent l’ère de la surconsommation dans laquelle nous évoluons, créant chez eux de potentiels troubles psychiques. C’est à nous, parents, de préserver cette période magique qu’est l’enfance en modifiant nos comportements.
Dans une société en pleine mutation, les repères ont changés…
Les anciennes générations peuvent en témoigner, les temps ont changés. Ils raconteront qu’à l’époque, ils avaient peu de choses mais étaient plus libres à la fois. Ils raconteront que tous leurs vêtements tenaient dans une valise, et que leur terrain de jeu était la nature. Ils raconteront que malgré ça, ils étaient heureux et n’ont jamais manqué de rien. Puis ils raconteront ensuite que les choses sont bien différentes aujourd’hui.
Nous avons gagné en confort. Se faisant, nous sommes entrés dans une période inédite, dans laquelle les parents ne remplissent plus leur mission de la même manière. Quelque chose de fondamental a changé. Pendant que nos grands-parents se sont usés à la tâche pour subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants, et surtout, pour leur transmettre les vraies valeurs de la vie, de nos jours, beaucoup de parents se concentrent sur le fait de gâter matériellement leur progéniture. Ce faisant, ils créent, malgré eux, un environnement favorable au développement de troubles psychiques.
Nous sommes dans l’excès
Il est naturel pour les parents de vouloir offrir à leurs enfants le meilleur. Jusque là tout va bien, mais il y a un piège dans lequel il faut éviter de tomber. Si “un peu” c’est bien, avoir “plus” n’est pas forcément mieux. Il n’est pas rare de voir des enfants inscrits dans une multitude d’activités, ou de voir des chambres remplies du sol au plafond. Nous pouvons identifier quatre grands domaines d’excès : Trop d’affaires / Trop de choix / Trop d’informations / Trop vite.
Ainsi submergés, les enfants ne disposent plus des précieux moments de liberté. Ils ont pourtant besoin d’explorer, de réfléchir et d’évacuer les tensions librement. L’abondance des objets ou des activités programmées est un problème, il réduit les moments d’ennui, stimulateur de créativité et d’apprentissage de l’autonomie. Dans les pays occidentaux : un enfant possède en moyenne plus de 150 jouets ! Parlez-en à vos grands-parents… !
Conséquences : Ils jouent de manière superficielle au lieu de se plonger dans leurs activités et de se perdre dans leur imagination débordante. Les enfants ont cette facultés étonnante de s’amuser avec trois fois rien. Nous, parents, devrions commencer par leur acheter moins de jouets afin qu’ils se consacrent pleinement à ceux qu’ils ont à disposition.
Les enfants de familles aisées présentent les même troubles psychiques que ceux ayant vécus en zone de guerre.
C’est Kim John Payne, consultant familial reconnu à travers le monde entier et auteur de nombreux ouvrages traduits en une dizaine de langues, qui a fait ce constat dramatique.
Au début de sa carrière, il a été bénévole dans des camps de réfugiés où les enfants souffraient de stress post-traumatique. Il décrivait ces enfants “ nerveux, prompts à sursauter et hyper-vigilants, se méfiant de tout ce qui est nouveau ou inhabituel. “ Des années plus tard, quand il travaillait en libéral en Angleterre, il a reconnu chez de nombreux enfants issus de familles aisées les mêmes tendances comportementales que ceux qu’il avait rencontré sur des zones de guerre.
Pourquoi ces enfants, qui vivaient dans une parfaite sécurité, présentaient-ils des troubles similaires ? Pour Payne, l’explication vient du fait suivant : “ Les enfants d’aujourd’hui sont exposés à des informations en flux continu, qu’ils sont incapables de gérer ou de rationaliser. ”
En effet, même si leur intégrité physique était assurée, ces enfants “ de bonne famille “ évoluaient dans une sorte de zone de guerre mentale. Conscients des peurs, des désirs, des ambitions et de la vie effrénée de leurs parents, les enfants s’efforçaient de se construire leur propre environnement, leur espace protégé, par le biais de comportements qui, au final, ne leur étaient pas bénéfiques. Atteints de stress, ces enfants créaient leurs propres stratégies d’ajustement afin de se donner un sentiment de sécurité.
C’est un fait, les enfants d’aujourd’hui sont placés très tôt dans des rôles d’adultes et soumis à des attentes plus importantes qu’auparavant. Aujourd’hui, les enfants grandissent plus vite. Pour éviter de se perdre, ils ont un besoin vital de s’attacher aux différents aspects de la vie qu’ils sont en mesure de contrôler. Ainsi, bien que les parents savent combien il est important de protéger physiquement les enfants, ils peinent à comprendre comment préserver leur santé mentale.
Nous pouvons agir pour changer cela :
Il y a une bonne nouvelle dans tout cela : Nous, parents, possédons le pouvoir d’offrir à nos enfants un environnement où ils pourront s’épanouir physiquement, affectivement et mentalement en toute sécurité. Mais il est nécessaire pour cela d’éviter certaines erreurs.
Selon Kim John Payne, cela tient essentiellement dans la modification de nos comportements de consommation. Il a pu observer que le simple fait de revenir à “ moins d’abondance “ modifiait littéralement les comportements de l’enfant.
Au cours de ses études, il a ainsi pu constater qu’après seulement quatre mois, les différents symptômes évoqués précédemment disparaissaient chez une majorité des jeunes sujets (68%). Leurs aptitudes scolaires et cognitives augmenteraient également (37%). Il insiste également sur le fait que ces résultats sont autrement plus significatifs que ceux que l’on constate avec les médicaments trop souvent prescrits de nos jours, ayant tous par ailleurs des effets secondaires non négligeables.
Nous souhaitons tous le bonheur de nos enfants, mais souvenons-nous qu’ils n’ont besoin de rien d’autre que notre amour et l’instant présent. Et profitons-en pour nous rappeler que c’est également la seule chose que nous, adultes, avons besoin également ! Nos enfants sont nos meilleurs guides vers la simplicité de la vie, vers le bonheur…
Source : https://www.mieux-vivre-autrement.com/
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