Cet article a été écrit par Emma Lagarrigue du blog Parent Plus Qu’Imparfait. Ce qui lui tient à cœur ? Aider les parents à se déculpabiliser tout en évoluant pas à pas vers une parentalité constructive.
Désaccords, cris, pleurs, manque de coopération… Avec le stress du quotidien, les relations avec nos enfants peuvent s’avérer quelquefois difficiles.
Avez-vous remarqué que plus notre enfant a des comportements indésirables, plus la colère monte en nous ? Et plus nous sommes en colère, plus il devient compliqué de gérer nos propres émotions, de faire preuve de discernement. On rentre alors dans un cercle vicieux qu’il est urgent de briser afin de réinstaurer une harmonie familiale.
Alors comment retrouver du plaisir dans notre rôle de parent ?
Jane Nelsen, fondatrice de la Discipline Positive pour les parents nous dit “Les enfants nous écoutent mieux après avoir eu le sentiment d’avoir été écouté et compris”. D’ailleurs, ne sommes-nous pas plus réceptifs à l’autre lorsque nous sommes compris et que nous avons le sentiment d’être sur la même longueur d’onde ?
Le secret pour un climat plus zen, c’est donc de commencer par se connecter au cœur de notre enfant avant de se connecter à son cerveau. Cette connexion affective permet de :
- Gérer plus sereinement les éventuels conflits
- Instaurer une relation authentique et saine, basée sur la confiance
- Favoriser la coopération de notre enfant
- Développer des compétences de vie essentielles chez l’enfant comme le respect de l’autre et de soi, le partage, l’écoute, l’empathie….
- Créer de beaux souvenirs communs. Et ça, ça n’a pas de prix !
La connexion parent-enfant a donc des effets à court terme et à long terme sur l’enfant, le parent et l’ensemble de la famille.
Mais comment favoriser et entretenir cette connexion ?
1- Oublier le reste ne serait-ce que quelques minutes par jour
Le soir, c’est bien souvent la course. En tant que parent, chaque minute compte : entre les devoirs, la préparation du repas, le dîner, le bain…On peut passer beaucoup de temps à répéter, à crier depuis la cuisine pour que notre enfant nous entende et se bouge enfin… On s’épuise pour au final, très peu de résultats.
Et si « perdre » quelques minutes de notre précieux temps permettait de nous en faire gagner ?
- Décompresser
Comme nous, notre enfant a besoin de faire redescendre la pression en rentrant à la maison. Il est donc recommandé d’attendre 10 à 30 minutes avant de commencer la routine du soir. Notre enfant aura eu le temps de jouer et de faire cette transition entre la journée et la soirée.
- Passer un moment de qualité
Dès le retour à la maison, passez 10 à 15 minutes à jouer avec votre enfant avant de vous affairer à la routine du soir. Simplement jouer, partager, s’amuser sans jugements ni règles de votre part. Demandez-lui à quoi vous pourriez jouer ensemble, profitez-en pour lui dire que vous êtes content de passer du temps avec lui, partagez des anecdotes de votre enfance et aussi, rigolez ! L’humour permettra à tous les deux de ressentir du bien-être mais aussi de renforcer votre complicité.
Ce moment de qualité peut être couplé au point précédent (car on le sait, la soirée n’est pas extensible !).
- Se déconnecter pour mieux se connecter
L’utilisation des écrans, que ce soit de la part de l’enfant ou du parent, empêche la connexion humaine. Accordez-vous des moments sans écrans, que votre enfant soit en bas âge ou adolescent. Même si votre téléphone sonne, ne décrochez pas pendant vos moments de qualité. Ainsi, vous montrerez à votre enfant à quel point il est important à vos yeux.
2- Savoir dire pardon
Un bon moyen de créer une connexion avec son enfant, c’est de reconnaître ses fautes puis de demander pardon. Et ce n’est pas chose aisée car la plupart des parents d’aujourd’hui ont reçu une éducation traditionnelle, dans laquelle seuls les enfants sont fautifs et doivent s’excuser.
En admettant notre part de responsabilité, on tend une main vers notre enfant et on stoppe le schéma relationnel dominant-dominé. En demandant pardon à notre enfant, on permet une réconciliation et on favorise un climat propice à la discussion et à la recherche de solutions.
3- Ecouter réellement et sincèrement
On appelle cela l’écoute active. L’écoute active permet de décoder la dimension affective généralement non verbalisée. Elle requiert une attention exclusive à l’enfant, de questionner sans juger, d’accueillir ses émotions et de le guider afin qu’il puisse trouver seul la solution à son problème.
Pour pratiquer l’écoute active, il faut donc être disponible physiquement et mentalement mais également pouvoir se mettre à la place de l’autre, en faisant preuve d’empathie. En savoir plus sur l’écoute active et l’empathie.
4- Aimer
Notre enfant, on l’aime mais il se peut qu’on soit maladroit dans l’expression de nos sentiments. On peut lui montrer notre amour par un regard, un geste ou une parole. Mais ce qui compte par-dessus tout, c’est de lui prouver qu’on l’aime pour ce qu’il est et non pour ce qu’il fait. Car comme le dit si bien Isabelle Filliozat, « l’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant ».
On appelle cet amour, l’Amour Inconditionnel.
Il existe d’autres façons de favoriser la connexion avec son enfant et vous en réalisez certainement de nombreuses. Le principe qui fait toute la différence et qu’il est important de garder en tête, c’est de penser à se connecter avant d’enseigner.
Et vous, quelles idées avez-vous mises en place pour créer cette connexion avec votre enfant ?
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