Aujourd’hui, nous rencontrons Emma Lagarrigue, déculpabilisatrice parentale et auteur du blog Parent Plus Qu’Imparfait. Elle nous parle de sa vision de la parentalité, une parentalité déculpabilisante et constructive.
C’est quoi la parentalité déculpabilisante et contructive ?
Il s’agit d’une parentalité qui permet de guider notre enfant et de l’aider à grandir en favorisant la bienveillance envers lui et envers nous. C’est une parentalité qui nous ressemble puisqu’on adapte les outils de la parentalité positive à notre environnement.
La parentalité déculpabilisante et constructive n’est pas une destination mais une direction. Car il n’y a rien de plus décourageant que de vouloir atteindre une destination et de ne pas réussir !
La Parentalité Déculpabilisante
La parentalité déculpabilisante s’adresse à tous les parents à qui il arrive de s’emporter ou de craquer et qui s’en veulent d’avoir déjà eu recours à des pratiques qui ne sont pas tolérées en parentalité positive… Elle s’adresse aussi aux parents qui pratiquent la parentalité positive mais qui sont critiqués par leur entourage et qui doutent alors d’eux.
J’ai envie de croire qu’on peut être imparfait et bien le vivre. Et pour se sentir bien dans notre imperfection, il faut réussir à se débarrasser de notre culpabilité. Et ce n’est pas si évident !
Je précise également que cette parentalité déculpabilisante vaut aussi dans l’éducation de nos enfants. Tout l’enjeu est donc de réussir à faire grandir nos enfants sans user de culpabilité à leur égard. Pas facile quand on a connu que ça.
Pour résumer, ma mission consiste à aider les parents, y compris moi, à moins (se) culpabiliser !
La Parentalité Constructive
Pratiquer la Parentalité Constructive, c’est vouloir contribuer à faire progresser et avancer les choses pour chaque parti, c’est-à-dire enfant ET parent. Parce déculpabiliser, c’est bien. Mais lorsque ce sentiment est associé au fait de vouloir construire et bâtir quelque chose, c’est encore mieux. En parentalité constructive, on s’interroge donc sur ce qui est bon à court, moyen et long terme pour les enfants, les parents et la famille.
Et ce qui est constructif chez nous ne l’est pas forcément chez les autres ! C’est pour cette raison qu’en parentalité constructive, on adapte les principes de la parentalité positive à l’histoire de notre famille, au contexte et à la situation du moment. Cela nous permet ainsi de non seulement être constructifs en avançant pas après pas vers une parentalité positive mais en plus, cela aide à déculpabiliser.
C’est pour cette raison que la parentalité déculpabilisante et la parentalité constructive ne font qu’un.
Tendre vers la parentalité positive tout en respectant les besoins des parents, je pense que c’est possible. Un parent qui s’écoute, c’est un parent plus à l’écoute de l’autre, plus heureux et qui donne un bel exemple à son enfant.
D’où t’es venu cette vision de la parentalité ?
Lorsque j’étais enceinte de mon fils, j’écoutais tout ce qu’on pouvait me dire. Même lorsque je ne sollicitais pas les gens. Je me disais qu’ils savaient forcément mieux que moi. Je devais donc les écouter. Le problème, c’est que j’entendais tout et son contraire. Alors quand mon fils est né, j’étais juste complètement perdue !
J’ai donc commencé à faire des recherches et c’est là que j’ai découvert la parentalité positive. Je découvrais alors une façon d’éduquer basée sur les dernières recherches en neurosciences. Grâce à mes lectures, je compris qu’être à l’écoute des besoins de l’enfant était fondamental, que les caprices n’existaient pas, que de forcer un enfant à faire quelque chose était considéré comme de la violence, que de crier sur un enfant endommageait son cerveau, etc.
Mais là encore, il y avait un problème. J’adhérais totalement à ces principes mais ils m’angoissaient. Ils m’angoissaient parce qu’ils me culpabilisaient. Je me disait que je faisais mal, que je n’étais pas à l’aise de faire telle ou telle chose, que j’avais enfin trouvé ce qui était le mieux pour mon enfant mais que je n’étais pas en mesure de le mettre en pratique… Bref, je me sentais nulle.
Et comme j’avais appris l’importance des neurones miroirs dans les apprentissages, je me culpabilisais encore plus d’être angoissée et de n’avoir pas confiance en moi.
Mais je ne voulais pas abandonner en si bon chemin alors, j’ai commencé à me former à la psychologie de l’enfant et à la Discipline Positive pour les parents. Et j’ai créé mon blog, Parent Plus Qu’Imparfait, pour partager mes découvertes, mes réflexions et mon cheminement à travers des articles, des newsletters, des podcasts et des vidéos. Sur ce blog, je propose également un e-book « Comment obtenir la coopération de son enfant » à télécharger gratuitement.
Pour découvrir le blog d’Emma et recevoir son e-book, rendez-vous sur ParentPlusQuimparfait.com.
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