Comment aider mon enfant à dépasser ses peurs ?

Que ce soit dans la petite enfance ou dans l’adolescence, chaque enfant passe par des phases de peur. Même si traverser des moments d’anxiété est essentiel pour se construire, il est important de ne pas laisser certaines craintes prendre trop d’ampleur, au risque de laisser des traces indélébiles. Voici quelques petites phrases simples pour aider les enfants à identifier, accepter, et traverser leurs peurs.

“ Je t’aime. Tu es en sécurité. “

C’est tout simple, mais c’est la base ! Rien de plus rassurant pour un enfant d’entendre qu’il est en sécurité avec une personne qui l’aime. En effet, l’anxiété créée chez l’enfant un sentiment d’insécurité physique et/ou psychique, et le simple fait de lui répéter qu’il est en sécurité avec nous, permet d’apaiser le système nerveux.

“ Qu’est-ce qui va se passer ? “

Si vos enfants sont inquiets au sujet d’une situation, aidez-les à y réfléchir et identifier ce qui se passera ensuite. L’anxiété induit un flou, savoir ce qui se produit après l’événement permet de dissiper les craintes et surtout de relativiser toutes les situations.

“ Je suis un battant ! “

Encouragez-le à s’inventer un cri de conquérant rien qu’à lui ! Dans les films, les gens crient avant d’aller au combat, pas sans raison. Hurler permet de libérer de l’endorphine dans le corps, apaisant ainsi la sensation de peur.

“ Peux-tu dessiner ce qui te tracasse ? “

Dessiner l’objet de leur anxiété fournit aux enfants une porte de sortie pour des sentiments difficiles. Quand les paroles ne peuvent pas sortir ou quand ils sont trop petits pour s’exprimer, la représentation graphique d’une peur va permettre cette extériorisation indispensable.

“ Imaginons que nous allons faire éclater un ballon géant. “

“ Nous allons prendre une profonde respiration et souffler très fort ! “ Cet exercice de respiration peut être très efficace ! Tournez-le en jeu, en faisant semblant de gonfler un ballon en faisant de drôles de bruits avec la bouche. Prendre alors trois respirations profondes et souffler. Naturellement, les tensions vont s’inverser dans le corps.

“ Nous allons compter ensemble tous les… “

Cette technique pour détourner l’attention ne nécessite aucune préparation préalable. Compter le nombre de personnes portant des bottes, le nombre de montres, le nombre d’enfants, ou le nombre de chapeaux dans la pièce… exige d’observer et de penser, deux actions qui vont dissiper l’anxiété ressentie par votre enfant sur le moment.

“ Ferme tes yeux et imagine ceci … “

La visualisation est une autre technique puissante utilisée pour soulager la douleur et l’anxiété. Guidez votre enfant en lui demandant d’imaginer un endroit sûr et chaleureux qu’il associe au bonheur, où il se sent à l’aise. De cette façon, les symptômes physiques de la peur se dissipent.

“ Moi aussi j’avais peur, parfois trop. C’est désagréable. “

L’empathie est gagnante dans de nombreuses situations. Elle peut même débloquer la parole et permettre d’entamer une conversation avec un enfant plus âgé, sur la façon dont vous avez surmonté vos peurs étant jeune.

“ Je veux que tu me dises quand 2 minutes se seront écoulées. “

Le temps est un outil puissant lorsque les enfants sont anxieux. En regardant le mouvement d’une horloge ou d’une montre, l’enfant fixe son attention ailleurs, ce qui lui permet de décrocher du sujet d’anxiété. Cette mini-méditation peut véritablement le calmer en 2 minutes !

“ Il est parfois utile de s’inquiéter. “

Cela peut sembler paradoxal de dire cela à un enfant qui est déjà effrayé. Cependant, expliquer les raisons qui justifient que l’on doit parfois se sentir préoccupé, rassure votre enfant. Cela lui permet de ne plus être envahi par des sentiments négatifs vis à vis de ses peurs, et à ne pas culpabiliser, ce qui lui rajouterai une angoisse supplémentaire.

“ On va écrire une nouvelle histoire ensemble. “

Un enfant apeuré a déjà écrit la fin de l’histoire dans son esprit. Mais cet avenir imaginé angoissant, n’est pas la seule finalité possible. Écoutez sa version, puis demandez-lui de revoir en quelques lignes l’intrigue avec une fin de l’histoire différente. Cela va lui permette de sortir du schéma de construction de la peur qu’il s’est imposé.

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