Le système éducatif suédois ne fait pas l’unanimité; si certains sont favorables à l’autonomie et l’indépendance dont jouissent tous les établissements d’autres sont plus sceptiques quant à la qualité de l’enseignement et le manque d’autorité.
A l’image de la méthode Montessori, l’enfant est placé au cœur de l’éducation.
On part du postulat que chaque enfant évolue différemment et qu’il est donc indispensable de s’adapter au rythme d’apprentissage en fonction des besoins de chacun.
De fait, il n’y a pas de programme préétabli imposé en Suède. C’est à l’enseignant de décider comment il souhaite procéder. Les élèves participent à l’élaboration de ce programme. Ces derniers acquièrent toutes les compétences et connaissances dont ils ont besoin mais d’une façon différente de celle connue en France.
Les enseignants considèrent leurs élèves comme leurs égaux; il n’y a pas de rapport de force et chaque voix compte.
Cela a un impact très positif; bénéficiant d’un cadre plus familier, les enfants s’épanouissent dans une atmosphère chaleureuse qui leur épargne la pression inhérente à l’école.
Dans le même sens, on observe également différentes mesures appliquées dans le système suédois:
· Abolition des notes trop souvent réductrices
· Pas de notion de compétition
· Mise en place d’une auto-évaluation
· Principe de coopération
· Travaux manuels et artistiques
Toutes ces actions ont pour objectif commun de permettre aux élèves de devenir des être sociables et responsables sans être des copies conformes.
On incite l’enfant à penser par lui-même, à développer son autonomie et son estime personnelle par la mise en place d’une pédagogie active.
Ce type de fonctionnement est également présent en France à travers les écoles démocratiques qui font parties de la grande famille des écoles alternatives.
Mais en Suède, pas besoin de dépenser une fortune pour que son enfant suive ce genre de scolarité. Non seulement, tous les établissements fonctionnent ainsi mais en plus les écoles sont gratuites qu’elles soient privées ou publiques.
Toutefois, l’association “Écoles du Monde – Acteurs en Éducation” qui a étudié le système éducatif suédois en profondeur nous délivre une analyse en demi-teinte de ce principe de gratuité.
Les membres de l’association constatent que toutes écoles ne sont pas accessibles à tous. En effet, une forte compétition règne entre les établissements et la ségrégation se fait de plus en plus ressentir entre les écoles cotées et celles des banlieues défavorisées.
Outre cet aspect très problématique, ils observent des particularités bénéfiques qui diffèrent du système français:
· Pédagogie du genre
La discrimination du genre est un point pris très au sérieux en Suède. Pour assurer la bonne application de cette pédagogie, une formation est dispensée aux futurs professeurs pour qu’ils soient irréprochables en matière de sexisme.
· Pas de sanctions à proprement parler
Lorsqu’un enfant fait une bêtise, l’enseignant sort de la classe avec lui pour avoir des explications et lui permettre de réfléchir à ce qu’il vient de faire.
· Un mot d’ordre: le bien-être!
Si le bien-être est le point central dans l’éducation des enfants, il s’applique également aux parents. 69 semaines de congé parental à partager entre eux sont accordées et payées à 80%.
· Cours de gestion du stress
A partir de 15 ans, une formation sur 10 semaines est dispensée aux élèves afin de les aider à mieux gérer leurs émotions et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.
· Maîtrise de l’anglais
Ils constatent un très bon niveau d’anglais chez les enfants suédois à l’inverse de celui que l’on connait en France!
· Échanges avec les élèves
Les objectifs à atteindre leur sont régulièrement présentés. Pas de surprises, ils savent ce qu’ils ont à étudier et à connaître pour l’interrogation suivante. Ainsi une relation de confiance entre enseignant et élève se crée par la mise en place d’un apprentissage en coresponsabilité.
Source: www.ecolespubliques.fr
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