Il est important, dans un premier temps, de savoir que dès qu’ils sont doués de parole, les enfants s’expriment et transforment la réalité ; cependant un vrai mensonge ne sortira pas de la bouche de votre bambin avant ses 7 ans !
En effet les tout-petits confondent, se mélangent un peu les pinceaux entre le vrai et le faux, l’imaginaire et la réalité et n’ont aucune intention volontaire de « tromper » par leurs « supercheries ». Jusqu’alors pour eux, « c’est pas moi » voulait simplement dire « j’ai pas fait exprès » et nier une chose revient à la faire disparaître (et au contraire l’affirmer la rend vraie). Ils ne savent pas mentir, ni qu’ils mentent !
C’est à 5-6 ans, âge auquel ils prennent conscience du vrai/faux et comprennent qu’en utilisant les mots on peut dissimuler, duper, arranger la réalité… que les premiers mensonges et autres histoires pour ne pas être puni jaillissent alors parfois, mais souvent encore ils confondent erreur et mensonge.
A 7 ans, les enfants développent leurs notions de bien et de mal, c’est « l’âge de raison » : les consciences s’éveillent petit à petit, apprenant à différencier clairement les bonnes des mauvaises actions.
Lorsqu’un tout petit se met à mentir, c’est souvent pour ne pas être puni et par conséquent c’est les adultes qui « les y poussent » en instaurant une crainte de la punition. D’où les très réguliers « c’est pas moi » alors que votre bambin, tout à coup tout calme, est la seule âme qui vive dans une pièce où git un vase brisé…dans ces cas-là incitez-le doucement à revenir sur son mensonge au lieu de le punir tout de suite en grondant, aidez-le à être honnête et félicitez-le s’il reconnaît ses torts. Faute avouée à moitié pardonnée, non ?
Il ne faut pas oublier non plus que vous êtes l’exemple ultime pour votre enfant, vous entendre mentir pour ne pas répondre au téléphone ou prétexter qu’il est malade pour partir en week-end plus tôt, bref les déformations de vérité qui arrangent vos affaires, votre enfant en prendra de la graine !
Les petits mensonges (ou très gros !) sont aussi fréquents dans les groupes, à l’école où chez la nourrice : les enfants adorent raconter des histoires qui les valorisent et attirent l’attention sur eux. Ce sont des mensonges sans incidence et vous ne devez pas vous sentir vexé d’être dépeint comme plus connu, plus beau, plus fort etc car c’est un jeu visant à combler une faiblesse ressentie et attirer l’attention.
D’autres fois, ce sont des mensonges de mal-être, des sortes d’aménagement de la vérité qui expriment le besoin de soutien lorsque la vérité est trop dure. Comme ce petit garçon qui raconte à ses parents qu’il est entouré d’amis alors qu’il n’arrive pas à se sortir de sa solitude…veillez à évaluer la gravité du mensonge et les conséquences qu’il peut entrainer mais parlez avec votre enfant, même sur les sujets difficiles comme la séparation ou la mort.
C’est lorsque le mensonge devient art de vivre qu’il faut prendre des mesures, car cela peut cacher un vrai mal-être et même parfois susciter le besoin de faire appel à un professionnel pour débusquer le problème inconscient. Sans aller jusque là, essayez de comprendre d’où vient le souci qui taraude votre petit pour l’aider à distinguer le réel de ses désirs. A l’inverse : un enfant qui ne ment jamais a souvent encore des difficultés à faire la distinction entre lui et autrui, il n’arrive pas à grandir et se détacher des parents (le mensonge sert aussi de frontière, il dit aux parents « tu ne peux pas toujours être au courant de tout ce qui se passe dans mon monde »). Le mensonge est la preuve que l’enfant s’est construit son univers propre à lui seul, c’est donc un signe de développement de sa pensée personnelle.
Source: http://www.infobebes.com
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