En France, on estime à 2,3% le nombre d’enfants qualifiés de “surdoués” soit à haut potentiel.
Ces enfants ont un QI qui dépasse 130 tandis que la moyenne est fixée à 100.
Ils présentent un rythme de développement intellectuel très supérieur à celui de la normale de leur âge mais ont, en revanche, un développement affectif et relationnel parfois retardé.
Être un enfant surdoué présente des particularités.
En effet, en avance par rapport aux autre enfants, il s’ennuie en classe et n’arrive pas à s’épanouir correctement. Il se lasse des nombreuses répétitions faites en classe et peut se trouver en situation de décrochage scolaire.
Ces enfants ont une méthode d’apprentissage très différente de celle de leurs camarades; ainsi l’école traditionnelle n’est pas adaptée à leur fonctionnement.
L’école devient alors un véritable fléau pour ces élèves qui ne trouvent pas leur place dans le système éducatif classique: un sur trois redouble, deux sur trois sont en échec scolaire et un sur cinq ne passe jamais le bac.
En septembre, une école pour surdoués a ouvert ses portes à Colombiers.
En effet, même si l’on comptait déjà quelques établissements privés qui avaient en leur sein des classes adaptées, aucune école n’était jusqu’à présent complètement dédiée à l’accompagnement des enfants à haut potentiel.
Cette école accueille 45 élèves âgés de 5 à 11 ans. Sur le même principe que la méthode Freinet qui croit en “l’entre-aide entre pairs”, les classes sont multi-niveaux et sont toutes constituées d’une quinzaine d’élèves. Les plus petits pourront se tourner vers les plus grands pour demander de l’aide et ceux-ci se verront responsabilisés par leur rôle de “guide”.
Un programme sur-mesure leur est concocté.
Le matin ils suivent les enseignements fondamentaux avec un rythme particulier: ils se consacrent à une seule matière pendant deux à trois semaines.
Puis l’après-midi, place à l’apprentissage de langues étrangères, d’activités artistiques, sportives et culturelles.
A l’origine de ce projet, Catherine Vies, directrice de l’école et maman de deux enfants surdoués : “c’est en commençant à me documenter sur le sujet que je me suis aperçue que les enseignants ne sont pas formés pour prendre en charge ces enfants dont beaucoup sont en souffrance”.
Au départ, Catherine s’est tournée vers les collectivités dans le but d’ouvrir des classes adaptées dans les écoles publiques mais ses démarches sont restées vaines.
C’est en se rapprochant de l’association Arborescences, créée en 2009 que Catherine trouva une oreille attentive à son projet. Cette association compte déjà à son actif l’ouverture de trois écoles en banlieue parisienne et à Nantes.
Catherine nous explique: “L’école sera donc privée et les frais de scolarité s’élèveront à 600 euros par mois mais l’association pourra fournir à certaines familles des bourses qui couvriront la moitié des frais. A terme, l’objectif est de trouver des financements pour qu’elle devienne gratuite ».
Cette école alternative fait le bonheur d’un grand nombre d’écoliers!
Source: www.ladepeche.fr
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