Pour accueillir et adopter de nouvelles idées et méthodes dans l’éducation, il est important de se pencher sur l’éducation traditionnelle, ses causes et conséquences, afin de la comprendre et l’appréhender. Ces 6 peurs sont des points essentiels à l’éducation traditionnelle et à la violence éducative ordinaire, elles vous retiennent et influencent votre façon d’interagir avec vos enfants.
- La peur d’être un mauvais parent, peur de votre incompétence
Vous pouvez vous mettre à avoir peur de ne pas bien faire, ne pas faire assez ou de faire mal, vous doutez d’être à la hauteur et cela peut entrainer à :
- appliquer des conseils qui vous rassurent mais qui sonnent faux
- tout donner à votre enfant, sans distinguer les désirs et les besoins, céder à toutes les exigences sans faire cas des besoins des adultes
- vous raccrocher à une illusion de contrôle donnée en devenant hyper autoritaire
- La peur d’être impuissant
Il peut être extrêmement déstabilisant pour les parents de se découvrir un petit au caractère et aux opinions bien définies alors que vous ne vous connaissiez jusque là qu’un bébé sans défense ni refus. Beaucoup alors cherchent des moyens de déjouer cette nouvelle opposition à vos demandes, cette nouvelle volonté propre.
Il va falloir vous débarrasser de cette croyance selon laquelle vos enfants vous manipulent avec malveillance, comprendre que sans jamais lâcher le contrôle de la situation on met parfois longtemps avant de pouvoir réparer une relation…il n’est pas facile pour autant de faire la transition entre « faire faire » et « faire avec » ni d’accepter que la négociation et l’empathie lors des désaccords avec vos enfants ne sont pas forcément des échecs.
- La peur d’être jugé
Malheureusement une grande majorité des parents redoutent ce que pourraient penser les autres de ses méthodes d’éducation et peut faire preuve alors de pratiques coercitives, d’une prise de contrôle soudaine abrupte sur les enfants et à s’énerver.
- La peur pour la sécurité de vos enfants
Parfois il est compliqué de déterminer quelles sont les règles réellement sensées, protectrices sans être oppressantes, d’une surprotection étouffante.
Veillez à bien donner à vos enfants l’occasion de faire des choix ainsi que des expériences par eux-mêmes, sans cela ils pourraient grandir avec un déficit de confiance en eux.
- La peur d’infantiliser
Ne pressez pas trop vos enfants, laissez-les avancer dans la vie à leur rythme et profiter de leur enfance car vous détendre un peu et prendre un peu de recul sera aussi bon pour eux que pour vous ! L’enfance n’est pas une course, vous pourriez regretter de les avoir poussés à grandir trop vite lorsque viendra l’adolescence…vous voudrez qu’il remontent le temps !
- La peur de trop dire « oui »
La peur d’être trop permissif est très répandue, et il faut même vous y faire : vous vous poserez la question probablement tous les jours ! Mais cernez les raisons qui vous poussent à vous la poser et agir comme vous le faites, et vous pourrez travailler à accueillir les idées pour cheminer vers une éducation bienveillante et aimante et une parentalité inconditionnelle.
Encore aujourd’hui, de très nombreux ouvrages prônent la chasse au laxisme qu’ils blâment de tous les maux de l’éducation, ils font croire qu’un exercice autocratique de l’autorité parentale ainsi que le recours à la force physique pour se faire obéir à tout prix reste l’alternative au laxisme. Mais cette méthode est loin d’être meilleure, puisqu’elle entraîne également de très nombreux troubles qui sont de plus en plus étudiés et reconnus dans de nouveaux ouvrages.
Une fois que vous êtes conscient de ces peurs, celles qui vous maintiennent dans cette spirale d’éducation traditionnelle, vous avez les clés pour vous retourner et constater de quels ont été les bons et mauvais points dans l’éducation que vous avez vous-même reçu de vos parents. Posez-vous à l’avenir la question « est-ce possible que ce que je viens de faire ait plus avoir avec mes propres besoins mes propres peurs et ma propre éducation qu’avec ce qui est vraiment le mieux pour mes enfants ? ».
Source: http://apprendreaeduquer.fr
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