Cette pédagogie, qui tire son nom de la ville italienne du même nom, a été fondée par Loris Malaguzzi, psychologue et professeur en école primaire. Avant toutes choses, il faut comprendre que ce modèle éducatif est plus à prendre comme une expérience que comme une pédagogie figée.
Comme point de départ, Malaguzzi s’est posé une question difficile : quelle image ai-je de l’enfant ? Lui-même définit l’enfant comme plein de richesses et de ressources dès la naissance. Les enfants sont tous doués, créatifs, inventifs et possèdent tous un potentiel extraordinaire qui ne cessera jamais d’étonner les adultes. C’est donc une vision profondément optimiste qui guide la pédagogie Reggio.
Dans les grandes lignes, la pédagogie Reggio s’appuie sur ces principes :
- L’environnement est un enseignement à part entière : la nature y est considérée comme premier lieu de découverte et premier outil d’apprentissage. Elle est utilisée comme réel médiateur et support pédagogique aux expérimentations et à la connaissance du monde.
- Invitation et provocation : On invite l’enfant à créer en mettant à sa disposition des objets et du matériel, afin de provoquer des pensées, des questions, des discussions, des idées… L’objectif est d’inviter les enfants à explorer le matériel et à s’exprimer.
- La transgression : On encourage les enfants à douter des vérités les plus rigides qui freinent la possibilité de penser différemment, leur permettant ainsi de cultiver leur imagination.
- 100 langages : Les racines de la connaissance sont multiples, le processus d’apprentissage n’est pas linéaire, les choses “dansent ensemble”. On considère ici que tous les langages possèdent leur propre capacité expressive (écriture, peinture, chant, danse, théâtre, photographie, marionnette…) et on les encouragent tous.
- Complexité : Les connexions ne sont pas nécessairement données, et l’enfant doit les fabriquer ou les vivre, et ainsi, apprendre. Les images, les langages du son, de l’odeur, de la lumière et du toucher renforcent la perception de la connexion entre toutes choses.
- Espérance et confiance en l’avenir : Il est plein de possibilités et les choses qui nous arrivent vont découler des connexions que l’on crée. On incite donc les enfants à avoir foi aux belles opportunités que peut offrir la vie.
- Processus : Au lieu de considérer uniquement le résultat final d’une oeuvre, ici on s’intéresse également aux processus créatifs. Les deux s’entrelacent et participent à l’invention créative.
Ici, l’enfant est maître de ses apprentissages et de ses découvertes, il est considéré comme un être social important à part entière, et est constamment guidé par les éducateurs qui sont de vrais partenaires.
Rappelons que c’est une approche qui se veut inspirante et non une recette type à suivre. C’est une technique d’éducation en constante évolution, que nous devons adapter à notre réalité socio-culturelle actuelle.
« Les enfants sont des êtres forts, riches et compétents. Tous ont la capacité, le potentiel, la curiosité et le désir de construire leur apprentissage et de gérer les apports de leur environnement. » Loris Malaguzzi
Source : http://apprendreaeduquer.fr
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