C’est l’histoire incroyable d’une jeune femme qui a voulu sauver l’école de son village. Menaçant de fermer ses portes, elle a bataillé ardemment pour donner un nouveau souffle de vie à celle-ci en intégrant en son sein la pédagogie Montessori.
Revenons sur le parcours atypique de cette femme de poigne.
Sophie Gargowitsch, d’origine portugaise, est née en France et a grandi dans un village du Lot-et-Garonne. A l’âge de seize ans, elle a choisi la nationalité française, tout d’abord par amour pour son pays mais aussi pour répondre avec dignité à tous ses détracteurs qui l’ont pointée du doigts durant toute sa scolarité du fait de ses origines.
Déjà adolescente, Sophie avait en elle cette force de caractère indispensable pour mener à bien ses futurs projets.
Après avoir suivi des études en langues en Angleterre puis passé un an près de New-York, Sophie est rentrée en France pour retrouver son amoureux rencontré au temps du collège.
Elle s’est ensuite orientée vers des études de droit avant de s’intéresser à la sophrologie, conjuguant ce nouvel apprentissage avec les cours d’anglais qu’elle dispensait dans divers établissements.
Malgré des journées déjà bien remplies, Sophie, alors âgée de 30 ans, n’a pas hésité une seconde lorsque l’ancien maire de Blanquefort-sur-Briolance, village voisin du sien, lui a proposé de rejoindre sa liste.
A ce moment de sa vie, elle jonglait entre deux activités professionnelles, ses deux jeunes enfants et ses débuts en politique. Cette suractivité a été trop importante, même pour une énergie aussi débordante que la sienne, et elle fut victime d’un AVC.
Suite à ce terrible épisode, elle décida de se consacrer exclusivement à la politique et d’arrêter ses deux autres métiers. Elle devient maire de la commune quelques années après.
C’est alors à 38 ans, novice dans sa nouvelle fonction, que la jeune femme s’est tout particulièrement préoccupée du cas de l’école communale qui était sur le point de fermer ses portes. Impossible pour Sophie !
Étant sensible à la méthode Montessori qu’elle a pu découvrir par l’intermédiaire de son neveu scolarisé d’antan dans une école de ce type, elle a commencé à s’orienter dans cette voie pour sauver l’école.
En adéquation avec ses valeurs personnelles, cette pédagogie alternative qui se pratique dans la bienveillance et qui favorise l’autonomie de l’enfant tout en respectant son rythme d’apprentissage lui sembla parfaitement adaptée pour offrir à l’école du village un nouveau départ.
Mais Sophie, en vraie Républicaine, ne pouvait admettre que les parents aient à leur charge les frais inhérents à la scolarité de leurs enfants.
Son école devait rester publique, gratuite et laïque.
Sans perdre une minute, elle rencontra à l’autonome 2015 un conseiller du ministère de l’Éducation. Celui-ci fut très réceptif et très rapidement l’inspecteur de l’Éducation Nationale donna son feu vert en validant son projet.
Ainsi, lors de la dernière rentrée 2016, la première école publique à adopter la méthode Montessori a ouvert ses portes en France.
Afin de compléter les équipements et matériels pédagogiques, elle a lancé une campagne de financement participatif via la page Facebook de la commune.
Sophie nous offre un bel exemple; celui d’une femme qui, grâce à un magnifique parcours et à une volonté de fer qui n’a cessé de l’animer, est parvenue à atteindre son objectif.
Source: www.lemonde.fr
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