Créée en 2010 après trois années de réflexion, d’échange et d’apprentissage, l’association Veni Verdi a pour objectif de développer l’agriculture urbaine.
Son crédo: éveiller les consciences et sensibiliser à une agriculture respectueuse de l’environnement en cultivant des espaces ,petits ou grands, en plein cœur de ville. Ils souhaitent rassembler et agir pour notre environnement.
Pour se faire, l’association aide les différents acteurs qui souhaitent apporter leurs pierres à l’édifice, à créer des « jardins potagers » où toutes sortes de fruits et légumes peuvent pousser en toute liberté.
Après avoir investi des toits et des cours d’immeubles, ces jardins urbains ont fait leur apparition au sein de quelques écoles.
C’est le cas pour le collège parisien Pierre-Mendès classé en zone d’éducation prioritaire.
L’association a souhaité apporter à des enfants en difficulté la possibilité d’apprendre autrement.
La plus grande ferme urbaine de la capitale a ainsi vu le jour et s’étend sur plus de 4 000m2 d’espaces verts. Salades, tomates, radis (…) sont cultivés dans d’immenses bacs en bois par les élèves sous l’œil attentif de Simon Roncerey, membre de l’association. De nombreux bénévoles sont également présents pour l’épauler.
Dans un cadre bienveillant, ils expliquent et montrent aux enfants comment s’occuper d’un potager. Petit à petit, ils s’ouvrent et deviennent réceptifs à cet univers agricole.
Les enjeux de cet apprentissage, sous forme de pédagogie active, sont multiples:
– faire évoluer les mentalités des élèves afin qu’ils se sentent concernés par l’écologie
– transmettre et enseigner différemment
– offrir une bulle de quiétude, un lieu reposant où les enfants peuvent se ressourcer
– créer des projets pédagogiques en collaboration avec les professeurs de SVT (sciences et vie de la terre)
Nathalie Couegnas, principale adjointe du collège, souhaite motiver ses élèves, générer de l’envie “Pour beaucoup, l’école est une obligation. Leur redonner du plaisir et l’envie de venir est prioritaire”.
Malgré un financement précaire, l’association a de nouveaux projets pour le collège Pierre Mendès!
Celui d’installer au milieu de la cour un “démonstrateur” de grandes cultures en vue de montrer aux collégiens comment germent et se développent le blé, l’avoine, le malte et le houblon.
Aussi, des bacs de compostage seront installés par la mairie de Paris pour qu’ils puissent recycler leurs déchets qu’ils ramèneront de chez eux, impliquant ainsi leurs parents dans le processus et ceux de la cantine.
Simon Roncerey espère réellement faire de ce collège un lieu “où l’on vient jardiner pour échanger et partager ses connaissances, un lieu où parents d’élèves, professeurs et enfants se retrouvent ensemble les mains dans la terre et s’aperçoivent qu’aucun n’en sait plus que l’autre”.
Cette pédagogie alternative permet à des jeunes élèves en difficulté de renouer avec l’école, d’y trouver un sens grâce à des ateliers concrets.
Source: www.grazia.fr
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