Chaque année, de nombreuses écoles alternatives ouvrent leur porte: à la rentrée 2016, ce sont 93 écoles qui ont fait leur toute première rentrée.
Nous retrouvons parmi elles, deux établissements Montessori issus d’un projet inébranlable mené à bien par différents acteurs.
L’école alternative Bleu Chrysalide doit son existence à Delphine Bessière, présidente de l’association des Papillons bleus zébrés et maman d’un petit garçon présentant un trouble de l’apprentissage:
« Le rythme scolaire ne convenait plus à mon fils qui venait de finir son année de 6ème. Il est atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme léger. J’ai alors décidé de lui faire l’école à la maison. Et puis, de fil en aiguille, je me suis intéressée à la pédagogie Montessori et j’ai lancé le projet de l’école ».
C’est ainsi que Delphine s’est mise en quête des locaux indispensables à la création de son école. Suite à ses démarches, elle a obtenu le soutien du député-maire de Flers, Yves Goasdoué et celui de la sénatrice de l’Orne, Nathalie Goudet.
Bénéficiant d’une aide de 5 000 euros du Crédit Agricole de Basse-Normandie et de matériel pour la réalisation des travaux mis à disposition par la mairie, une équipe entièrement constituée de bénévoles a relevé ses manches et a travaillé main dans la main durant tout l’été afin de permettre l’ouverture de l’école en temps et en heure.
C’est à présent à Avon que nous nous rendons: en effet, la première école Montessori du sud de Seine et Marne a vu le jour en septembre dernier. Cette fois-ci, c’est à Camille Challier que nous le devons. Cette enseignante en avait toujours rêvé et elle l’a fait!
Baignée dans cet univers depuis toujours, Camille a d’abord travaillé pendant quinze ans dans l’urbanisme avant de prendre son envol:
« J’ai vécu toute ma scolarité dans la mouvance de la pédagogie alternative. J’ai adoré l’école. A ce moment de ma vie, j’aspirais à faire quelque chose qui avait plus de sens ».
Sans plus attendre, elle a suivi une formation de deux ans à l’Institut supérieur Montessori avant de frapper aux portes des mairies aux alentours de Fontainebleau et c’est à Avon qu’elle trouva son bonheur. Son projet fut très bien accueilli par Marie-Charlotte Nouhaud: “j’ai eu beaucoup de chance, le maire d’Avon a été très enthousiaste, elle avait vraiment envie d’apporter Montessori dans sa commune. Elle est convaincue qu’il faut innover”. Et c’est ainsi qu’elle bénéficia d’une belle salle de classe située dans les locaux du centre de loisirs de la commune.
Ces écoles hors contrat ont choisi d’axer leur pédagogie autour de la méthode Montessori qui consiste avant tout à respecter le rythme de l’enfant.
L’élève est placé au coeur du projet éducatif qui s’adapte à lui et non l’inverse. Les enfants apprennent à travers des activités et du matériel adapté à cette méthode ; ils sont libres de circuler dans la classe, de se consacrer à une ou plusieurs activités aussi longtemps qu’ils le souhaitent. La seule condition est qu’ils aient vu au préalable l’activité en question avec l’enseignant.
En alliance avec cette notion de liberté, l’autodiscipline est encouragée chez les enfants. Ils sont invités à se corriger eux-même, à chercher leurs erreurs dans l’unique objectif de s’améliorer. Qu’ils aient « juste » ou « faux » n’a aucune importance. Cela leur permet d’acquérir une grande autonomie très tôt.
Nous souhaitons longue vie à ces nouvelles écoles !
Source
http://www.larepublique77.fr
http://www.ouest-france.fr
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