Pour inscrire son enfant à l’école bilingue Montessori de Paris quai d’Orsay, il vous faudra compter entre 8 100 et 12 200 euros l’année scolaire. Ce tarif n’inclut pas les dépenses « annexes » comme la classe de poney à 800 euros ou encore la semaine de ski en Suisse à 1 200 euros.
Face à ces chiffres, un constat évident s’impose: il est facile d’imaginer que seules les classes sociales les plus aisées peuvent offrir ce genre d’écoles à leurs enfants.
Heureusement, ces frais de scolarité représentent ceux les plus élevés de France en raison de la situation géographique et de la renommée plus que prestigieuse dont bénéficie cette école bilingue Montessori.
A l’exception de rares écoles Montessori comme celle de Roubaix, ces écoles alternatives sont hors contrat et de fait ne bénéficient pas de subventions de l’Etat. Ainsi c’est aux parents que revient la charge de payer l’intégralité des frais inhérents à la scolarité de l’enfant. De plus, la méthode Montessori, développée par l’un des premiers médecins féminins italien Maria Montessori, a besoin de matériel pédagogique relativement onéreux pour son bon fonctionnement.
Les élèves circulent librement dans la classe au gré de leurs envies, de leurs besoins et de leurs sensibilités. Des nombreuses activités sont mises en place pour développer la créativité, l’autonomie et l’entre-aide. La méthode Montessori axe sa pédagogie autour du respect du rythme de chaque élève. Celui-ci est placé au cœur du projet éducatif.
Bon nombre de « Fils et fille de » sont inscrits sur la liste d’une de ces écoles ainsi que les progénitures de grands avocats et financiers.
La noblesse est également touchée; le prince George a fait sa première rentrée en septembre au sein d’une école Montessori anglo-saxonne.
On note une éclosion d’écoles alternatives en France ces deux dernières années.
En effet, en 2015 ce sont 67 établissements qui ont vu le jour contre 51 en 2014. Cette progression est en accord avec la mouvance actuelle. Enseignants et parents ne sont plus du tout satisfaits par ce qui est proposé par l’Education Nationale. Un système dépourvu de sens qui croit encore que l’enfant doit s’adapter à un schéma traditionnel fait pour tous.
Et bien non! La force des écoles alternatives est justement d’avoir compris que c’était l’inverse qui devait s’opérer. Les différentes pédagogies alternatives utilisées par ces écoles « hors normes », sont toutes animées par un but commun: l’épanouissement de tous les enfants.
Richard, 29 ans, se rappelle son expérience dans l’univers Montessorien: « on apprenait en s’amusant […] ce n’était pas une scolarité où tu es posé sur un banc, face à un tableau à écouter la maîtresse ». Effectivement, c’est même tout le contraire. Les enfants jouissent d’une grande liberté de mouvements et sont amenés très vite à être autonomes.
Puis à 9 ans, Richard a intégré une école classique et a découvert les joies de l’évaluation: « J’y ai découvert la panique de l’interro! Avant, je validais des compétences et si je n’avais pas compris, la maîtresse me réexpliquait et ça marchait ».
Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, Maria Montessori a développé et détaillé sa méthode alternative avec des enfants issus de milieux défavorisés.
Ayant pour objectif de réduire ce clivage entre les « élites et les autres » et d’offrir un enseignement différent, certains établissements sous contrat avec l’Education Nationale essaient de développer un système éducatif inspiré de ces enseignements alternatifs. Céline Alvarez en est certainement l’ambassadrice la plus connue. Durant trois ans, elle a tenté l’expérience avec sa classe de maternelle avec brio.
C’est en se mobilisant tous ensembles, parents, enseignants, thérapeutes et particuliers que petit à peu, l’élan inépuisable des écoles alternatives se diffusera à plus grande échelle au sein des établissements de l’Education Nationale.
Source: http://www.lesechos.fr
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
Write a comment:
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
