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Que nous en soyons conscients ou non, les stéréotypes filles-garçons sont omniprésents dans nos vies et opèrent très tôt dans l’enfance. L’éducation non-sexiste permet de lutter contre ces préjugés et les parents ont un rôle fondamental à jouer. Jouets, lectures, pratiques sportives, tâches ménagères… Nous vous donnons ici quelques conseils pour mettre en pratique une éducation non-sexiste au quotidien.  

Qu’est-ce que l’éducation non-sexiste ?

Les stéréotypes de genre sont des caractéristiques fondées sur des idées préconçues que l’on attribue à un groupe de personnes en fonction de leur sexe. C’est tout l’environnement social (famille, école, loisirs, jouets, médias, …) qui participe à la perpétuation de ces stéréotypes. L’éducation non-sexiste vise à donner aux filles et aux garçons d’égales occasions de choix et de développement, dans la lignée de la Convention internationale des droits de l’enfant (1989). Selon Margaret Maruani, sociologue et directrice de recherche au CNRS, « il n’y a pas de pente naturelle à l’égalité des sexes. L’égalité des sexes, ça se pense, ça se travaille, ça se construit, et ce dès le plus jeune âge »1. L’objectif est donc de donner les mêmes chances à tous de trouver sa voie, quel que soit son genre. 

Quelques pistes pour mettre en pratique l’éducation non-sexiste avec ses enfants

  • Jeux, sports, lectures, tenues vestimentaires : ouvrez le champ des possibles en proposant à vos enfants une large gamme d’activités pour leur montrer qu’aucune d’entre elles ne leur est inaccessible. Un garçon doit pouvoir faire de la danse et jouer à la poupée sans que ses parents ne s’y opposent. De même, une fille doit pouvoir jouer aux petites voitures et faire du rugby si c’est ce qui l’attire véritablement. Le jeu est une affaire d’amusement, pas de genre ! Pour ce qui est des lectures, tentez de sortir du traditionnel cliché de la princesse fragile délivrée par le preux chevalier. Et pour ce qui est de la garde-robe de vos enfants, gardez toujours à l’esprit que le sexe ne se définit pas par une couleur ! Un garçon ne manquera pas de virilité en grandissant sous prétexte qu’il aime le rose. De même, une fille a le droit de ne pas aimer les jupes, les paillettes, les froufrous et autres accessoires « de princesse ». 
  • Vie de famille et tâches ménagères : même si les inégalités tendent à se réduire, ce sont encore les femmes qui prennent majoritairement en charge les tâches ménagères au sein du foyer. Il est important d’apprendre très tôt à vos enfants qu’il n’y a pas de tâches ménagères destinées davantage aux filles qu’aux garçons, et inversement. Savoir mettre la table, comment ranger sa chambre ou passer le balai n’est pas réservé aux filles, au même titre que réparer un jouet ou aider à porter des objets lourds n’est pas réservé aux garçons. 
  • Montrer l’exemple : sans le vouloir, nous avons tous des biais sexistes et des automatismes qui nous amènent à traiter de manière différente nos enfants en fonction de leur sexe. En tant que parents, il est pourtant de notre responsabilité de montrer l’exemple. Les enfants reproduisent souvent ce qu’ils voient à la maison : un enfant qui a l’habitude de voir son père effectuer des tâches ménagères aura tendance à participer naturellement sans penser une seule seconde que certaines activités sont réservées aux femmes. Enfin, arrêtons d’associer aux garçons les notions de performance, de concurrence, d’action, d’agressivité… et aux filles, les notions de patience, de douceur et de discrétion. Ces clichés ont un impact sur les comportements des enfants et sur les rapports qu’ils vont entretenir avec les camarades de l’autre sexe. 

La lutte contre les stéréotypes sexistes commence donc au sein-même de la famille, dès le plus jeune âge. Un garçon doit savoir comment ranger sa chambre au même titre qu’une fille et doit pouvoir exprimer ses émotions au même titre qu’une fille. Une fille doit savoir planter un clou au même titre qu’un garçon et peut aimer les jeux d’action au même titre qu’un garçon. En éduquant nos enfants loin du sexisme, nous leur laissons la liberté de trouver leur propre voie et de faire ce qu’ils aiment au plus profond d’eux-mêmes. C’est un cadeau que nous leur faisons et qui les suivra tout au long de leur vie !

Source :

1 Marro Cendrine, « Éducation : une égalité des sexes qui reste à construire », Après-demain, 2013/2 (N ° 26, NF), p. 26-28. DOI : 10.3917/apdem.026.0026. URL : https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2013-2-page-26.htm

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    1. […] quand le grand méchant loup arrive déguisé en Chaperon Loup, il n’est plus si sûr. Ici, les stéréotypes de genre sont mis à mal […]

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