Grande modification pour les futurs candidats au baccalauréat : l’instauration d’une épreuve orale de 30 minutes. Voici quelques conseils pour accompagner votre enfant dans ce nouvel exercice, qui peut être compliqué pour certains.
“ Le grand oral “
Présentée mercredi 24 janvier par Pierre Mathiot, la réforme du baccalauréat va inviter les futurs bacheliers à plancher davantage à l’oral. Après avoir réalisé plus de 100 auditions de syndicats d’enseignants, fédérations de parents d’élèves ou associations de professeurs, l’ex-directeur de Sciences Po Lille a présenté plusieurs pistes, dont la principale est la création d’une épreuve orale, dont le résultat comptera pour 15% de la note finale. La réforme doit entrer en vigueur en 2021. Ce qui laisse peu de temps pour revoir l’ensemble des pratiques d’un système encore beaucoup tourné vers l’écrit.
En effet, pour l’heure, le baccalauréat fait la part belle à l’écrit, l’oral étant réservé aux épreuves de rattrapage, à certaines options et à l’une des deux épreuves de français, en première. Ce nouvel oral pourrait, selon plusieurs sources, porter sur plusieurs matières interdisciplinaires, par exemple une majeure et une mineure. En clair, il s’agirait de plancher sur une question, un texte ou des documents croisant plusieurs matières, mais en rapport avec un thème étudié toute l’année. Ce « grand oral » devrait durer 30 minutes. Il pourrait être préparé de manière collective, même si l’épreuve serait passée individuellement.
Un exercice stressant
De nombreux élèves vivent les oraux comme de véritables épreuves angoissantes. Ainsi, la perspective d’un passage à l’oral pourra déclencher du stress par anticipation, des insomnies et des désagréments physiques, conditions qui mettront en difficulté pour le jour J. D’ailleurs, selon les classements internationaux, les élèves français sont ceux qui ont le plus peur de donner une mauvaise réponse. Ce qui n’incite pas à participer en classe ou à parler en public. Les professeurs vont donc avoir un vrai travail à réaliser pour préparer leurs élèves et faire en sorte qu’arrivés à l’épreuve du bac, ils n’aient plus de boule au ventre au moment de s’exprimer. Et vu que le duo le plus efficace dans l’éducation sont les parents/enseignants, vous pouvez également jouer un rôle dans la prise de confiance à l’oral de votre enfant. Voici quelques astuces…
Astuces pour un oral confiant
L’entraînement :
Pour être confiant lors d’une épreuve orale, rien de tel qu’un entraînement régulier en amont. En effet, la principale source de stress au cours de cette épreuve vient du fait de ne pas bien maîtriser son sujet. On a peur d’avoir des trous, d’être ridicule, de ne pas savoir répondre aux questions… Alors que si on s’entraîne souvent, on rend au fil du temps notre oral très naturel et nous maîtrisons parfaitement notre sujet, ce qui supprime de nombreuses sources de stress. Ainsi, prenez l’habitude de le faire s’entraîner en le chronométrant, dès que son sujet est près. Ceci l’aidera à maîtriser sa voie, son temps, son souffle…
Le bon stress :
Faites lui comprendre que le stress est son ami. Il permet de mobiliser ses forces pour surmonter une épreuve, il garde en éveil et c’est un véritable stimulant qui nous permet de nous dépasser et de réaliser de belles choses. Lorsque des chercheurs ont donné cette explication aux participants d’une étude où ils étaient confrontés à une expérience difficile, le niveau de stress dans leur corps a soudain chuté, leur permettant de retrouver leurs moyens et de beaucoup mieux réussir que ceux qui n’avaient pas eu la chance d’entendre ces explications positives.
La posture :
Pour que nos enfants aient confiance, ils peuvent faire comme si c’était le cas. S’ils serrent le poing, se tiennent droit et marche rapidement, le corps envoie des messages de confiance au cerveau. Ainsi, nous pouvons par exemple suggérer à nos enfants d’imiter quelqu’un qu’ils connaissent et qui parlent facilement à l’oral. Lors d’un entraînement, aider-le à corriger les attitudes qui trahissent son stress, et à force, ceci deviendra une habitude !
Le recul :
Aidez-le à relativiser ! Les angoissés de l’oral vivent chaque épreuve comme s’ils étaient jugés sur toute la vie et tout ce qu’ils sont. Leur stress fait prendre une dimension immense à 30 petites minutes. Il est donc nécessaire de l’aider à prendre du recul, de lui faire réaliser que ce n’est pas l’épreuve de sa vie, que les jurys ne sont pas la pour le juger méchamment, et que tous les candidats sont dans le même cas. Minimisez la gravité qu’il ressent autant que vous le pouvez !
L’amour :
La recette la plus naturelle pour faire baisser le stress : l’amour 🙂 Un câlin d’un parent ou d’un ami, et même la voix bienveillante de quelqu’un que l’on aime au téléphone, déclenche la sécrétion d’ocytocine dans le cerveau. Et l’ocytocine possède la formidable vertu d’apaiser le stress ! Alors, juste avant un passage à l’oral : câlin géant !
La respiration :
Les exercices de respiration sont formidables pour les moments où le stress prend le contrôle. Alors que ce soit quand l’angoisse monte, ou juste avant l’épreuve, faites-lui prendre l’habitude de prendre 3 minutes, 3 petites minutes, pour se poser et respirer. Le mieux est de commencer à se concentrer sur sa respiration pour se calmer, puis de prendre de grandes inspirations, et de visualiser l’expulsation de toutes nos pensées négatives lors de l’expiration. Zen 🙂
La confiance :
La peur de parler en public peut être le symptôme d’un manque de confiance en soi. Aidez-le à travailler sur cela dans la vie quotidienne, et cela impactera sur son rapport à la prise de parole en public. Rappelez-lui qu’il a de la valeur et est totalement capable de présenter cette épreuve. Concentrez-vous sur le renforcement positif en encourageant les actes, et expliquez lui que cet exercice peut même se transformer en positif ! Il lui permettra d’augmenter sa confiance en lui et constituera une fabuleuse expérience pour son passage dans la cour des grands !
Le saviez-vous ? A l’origine, le bac se passait à l’oral. En 1809, date de sa première édition, les épreuves du bac consistaient en des entretiens autour d’une discipline, avec des professeurs d’université. La première épreuve écrite (facultative) n’est apparue qu’en 1830, avant de devenir obligatoire et de se généraliser dix ans plus tard.
Source : http://papapositive.fr/ – http://www.europe1.fr/
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