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Depuis toujours, l’école va de pair avec un système de notation. Un élève, une feuille et un stylo, un temps imparti, un sujet commun à la classe et quelques jours plus tard l’arrivée tant attendue ou à l’inverse tant redoutée d’une note.

Ces évaluations très scolaires peuvent faire le bonheur des élèves les plus studieux mais font surtout le malheur du plus grand nombre.

En effet, pour beaucoup d’enfants, elles sont synonymes de stress qu’ils ont parfois bien du mal à gérer.

Mais au fait, qu’est-ce qu’une note?

C’est un chiffre que l’on attribue à l’élève pour évaluer un travail qu’il a réalisé à un moment donné. Différents facteurs peuvent biaiser ce chiffre en influant sur cet instant T comme la fatigue, la peur de l’échec ou des problèmes en tous genres.

De plus, des études menées dans les années 30 montrent qu’une copie peut être notée très différemment d’un enseignant à un autre selon son humeur, le nombre de copies qu’il a à corriger, etc.

En résumé, l’attribution d’une note est subjective. Et pourtant, c’est l’élément clé dans la scolarité d’un enfant.
A partir du bulletin scolaire, on décidera de son orientation et par voie de conséquence de sa vie professionnelle future.

Mais alors, au vu de ce constat, pourquoi ce système perdure?

Tout d’abord, la réticence au changement est un élément prédominant.
Certains professeurs trouvent cette pratique tout à fait adaptée et pertinente.

De plus, la simplicité de la notation est appréciée; une note est compréhensible par tous, parents, enseignants et enfants et permet de communiquer facilement entre ces trois entités.

Pour Bruno Suchaut, directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques, cette réticence va plus loin: “ la persistance de cette pratique peut aussi se lire comme un frein à un changement plus global des pratiques pédagogiques. L’abandon des classements et des notes conduirait à une autre conception de l’évaluation et peut-être même à une autre école”.

Et c’est le cas.

Alors que l’on constate une émergence des écoles alternatives depuis quelques années qui ont adopté un nouveau regard sur l’Éducation, de plus en plus d’enseignants des établissements sous contrat font le choix de changer leurs fonctionnements.

En effet, depuis la dernière réforme du collège, les professeurs bénéficient d’une marge de manœuvre plus importante.

Ils favorisent les interactions avec leurs élèves plutôt que les devoirs sur table.

L’absence de note aide particulièrement les enfants en difficulté à retrouver confiance en eux. Se sentant dévalorisés, ils ont tendance à rentrer dans un cercle vicieux qui les empêche de progresser. En sortant de ce schéma de notation inadapté pour eux, ils prennent de l’assurance à l’oral et donnent d’avantage leur avis.

Malgré que cette pédagogie alternative soit encore soumise à la polémique, elle se diffuse doucement mais surement à travers les différents acteurs de l’Éducation.

Source: www.bastamag.net

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